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Ce sentiment. Etre mis·e de côté. Se sentir exclu·e. A côté de la plaque. Au ban d’une société à laquelle on ne correspond pas, qui vous ignore, pire, vous méprise. La déception de voir ses rêves se briser sur les récifs de la réalité. Pour trois fois rien. Un accent. Une couleur de peau. Quelque chose d’anodin qui ne «leur» revient pas. Chacun·e, dans sa vie, a pu se sentir rejeté·e, minorisé·e. Pour certain·es, c’est une routine à laquelle il est impossible de s’habituer. 

«Geh nicht in den Wald, im Wald ist der Wald» de la chorégraphe bâloise Tabea Martin explore avec une théâtralité jubilatoire le pouvoir des préjugés mais aussi les outils nécessaires pour s’en libérer. Il n’est jamais trop tôt pour débusquer les mécanismes dissimulés derrière les discriminations. Quatre danseuses et danseurs et un musicien expriment les rouages insidieux de l’exclusion tout en les faisant voler en éclat dans un spectacle ludique, déjanté qui réjouit petits et grands.

Tabea Martin étudie la danse moderne à la Haute Ecole des Arts d’Amsterdam. Après plusieurs collaborations en Hollande, en Allemagne et en Irlande, elle effectue une seconde formation à la Codarts Rotterdam. Ludique et décalée, sa griffe artistique aime s’attaquer à des sujets de société tels que le genre, la manipulation politico-médiatique et la notion d’espoir dans un monde déchiré, et gagne progressivement une reconnaissance européenne.