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Le critique Gary Giddins a décrit Ray Anderson comme « l'un des trombonistes les plus captivants et les plus originaux ». Il est tour à tour un joueur extrêmement lyrique et un texturiste audacieux, un soliste à la sonorité chaude et naturelle et un innovateur sans attaches.

Grâce à ses techniques avancées, à l'utilisation brillante de la sourdine du plunge et à ses sons démonstratifs semblables à ceux d'une voix, il a élargi la gamme sonore du trombone et a largement contribué à raviver l'intérêt pour cet instrument dans les années 80.

Un album solo de trombone n'est pas une marchandise courante, car l'instrument est considéré comme un peu encombrant, peu maniable ou bourru. Dans les mains d'un maître comme Ray Anderson, on se demande toutefois comment ces préjugés ont pu naître, car il fait simplement toute la musique avec son cuivre.

« Marching On » est un voyage sonore qui laisse l'auditeur perplexe, car Ray Anderson parvient à donner de l'espace à de nombreuses ambiances différentes et à faire apparaître comme par magie de la musique dans les oreilles de l'auditeur, qui oublie souvent qu'il écoute "seulement" un trombone - l'album apparaît comme la somme d'une carrière riche en événements.