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Coup de tonnerre en 1853 : la Revue d’Alsace publie le texte d’une charte datée de 1275 communiquée par Auguste Quiquerez (1801-1882), qui bouleverse l’historiographie alsacienne. Dans ce texte, le comte Ulrich II de Ferrette, mourant, confesse que c’est lui qui a autrefois assassiné son père, le comte Frédéric, et non son frère Louis, faussement accusé ! Le document contient d’autres éléments mélodramatiques – et il fait naturellement sensation. Mais c’est un faux d’Auguste Quiquerez…

La conférence détaillera cette affaire extrêmement pittoresque et reviendra sur la personnalité d’Auguste Quiquerez, un savant qui occupe une place importante et singulière parmi les personnalités jurassiennes du XIXe siècle. Il a été ingénieur, politicien, écrivain (hélas), archéologue, historien, collectionneur… et faussaire. Rares sont les domaines auxquels ce polygraphe fougueux ne s’est pas intéressé, non sans une passion toute romantique, comme nous le verrons avec l’exemple de la fausse confession d’Ulrich II. Les contributions de Quiquerez restent particulièrement notables dans le domaine de l’histoire de l’ancien Évêché de Bâle et surtout de l’archéologie. Malheureusement pour lui, ses divers faux ont longtemps discrédité son œuvre et ce n’est que très récemment que les archéologues ont pris conscience de l’importance de ses découvertes en matière de sites liés à l’industrie du fer, si nombreux dans l’Arc jurassien.

Entrée libre, chapeau.
Tête du Puits de mines, Rte de Moutier 111a (Parking du Landi)

Association du Sentier Quiquerez de Delémont