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Littérature
L’usage du passé en littérature
ILCF, Institut de langue et civilisation françaises - Neuchâtel
Comment parler de soi en parlant d’autre chose ? D’autres personnes, d’autres lieux, d’un autre temps ? J’ai toujours vécu de ma plume, comme journaliste, puis en rédigeant des discours pour le chancelier et le Conseil d’État genevois et j’ai développé son goût du storytelling au fil de ces années d’écritures pour d’autres.
Lorsque m’est venu le déclic d’écrire à la première personne, de raconter des histoires qui sont en réalité mon histoire, s’est posé la question de la forme : récit autobiographique ? Aucun intérêt. Autofiction ? Je ne me vois pas le faire pour différentes raisons que l’on peut résumer par la platitude du récit qui en serait issu. Pensez à ces films français des années 1970 censés nos raconter un quotidien normal et dans lesquels une cuisine était une cuisine et un salon un salon, sans aucune scénarisation des décors. De la banalité de l’image découlait la banalité du film.
J’ai pris le parti de créer mon univers en puisant dans le passé. Je n’ai pas choisi les éléments au hasard. Chacun de mes choix, Rome et les années 1930 de « L’Inconnue de Rome » et de « Les Seize plaisirs » ou Ulrich Wille, le général jamais nommé de « La femme du général », parlent de moi, de mos origines mais m’offrent aussi des véhicules pour raconter les histoires que j’ai en tête. Je vous propose de parler de l’usage de l’histoire en littérature.
Michel Chevallier est né à Genève en 1959. Il a toujours su qu’il écrirait un jour, mais a vécu plus de cinq décennies avec le sentiment de n’avoir rien à raconter. Et un jour, les éléments se sont mis en place et « L’Inconnue de Rome » a vu le jour en 2020, suivie de « La femme du général » en 2023 et de « Les Seize plaisirs » en 2025. Son premier et son troisième romans sont deux pièces d’une trilogie romaine à laquelle il travaille.
ILCF, Institut de langue et civilisation françaises
Faubourg de l'Hôpital 61/63
2000 Neuchâtel














