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Salomé, personnage innomé des Évangiles, est devenue une incarnation emblématique de femme fatale, vierge à peine pubère, magnifiée par les artistes qui utilisèrent son corps comme une danse de mort, allégorie érotique de la transgression. Le mythe de Salomé a pour origine l’Évangile de saint Matthieu, qui raconte fort laconiquement comment Hérodiade se servit de sa fille, Salomé, qui danse devant Hérode pour obtenir la tête du saint, qui lui est apportée sur un plat d’or. Le corps de la danseuse ne peut que préfigurer un événement funeste, incarnant un abîme de perdition juvénile, perverti par la sexualité. Peu à peu, sa figure hypnotique va inspirer les plus grands peintres, écrivains et musiciens… dont cette conférence s’emploie à dévoiler quelques fascinantes arabesques à travers les arts…