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D’abord, il y a les mots. Ceux d’autrices afro-descendantes. Des mots pour dénoncer haut et fort l’inégalité, le colonialisme, le racisme, le paternalisme, bref, tous les vestiges de l’esclavage nauséabond qui préfèrent cultiver l’entre-soi plutôt que le vivre-ensemble. Ensuite, il y a la voix. Celle, douce et déterminée, de la Chaux-de-Fonnière Florence Chitacumbi, bercée par deux cultures, va-et-vient constant entre le noir et le blanc. Et puis il y a l’instrument. La percussion de Béatrice Graf, l’improvisation au creux de structures rythmiques bien définies, la déconstruction. Le temps de croiser leurs destins, ces trois artistes tissent une partition inédite et inspirante, où résonnent la soif de liberté, la puissance féminine, et la conscience des combats à mener pour davantage d’équité.

Née en 1965 à La Chaux-de-Fonds, la chanteuse de soul helvético-angolaise Florence Chitacumbi a déjà été accueillie à plusieurs reprises au TPR. Elle a joué pendant plus de vingt ans dans le groupe de jazz féminin Four Roses aux côtés de la batteuse nyonnaise Béatrice Graf, lauréate du Prix suisse de la musique en 2019. Formée à l’Ecole Serge Martin, Safi Martin Yé, est comédienne et metteure en scène. Elle parfait sa formation par divers stages de jeu à New York. Elle travaille régulièrement au théâtre soit comme metteure en scène de ses propres productions, soit comme actrice (notamment sous la direction de Sandra Amodio, Cédric Dorier, Adrien Barazzone,…).