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L’exposition prévôtoise projette symboliquement le Jura et la Suisse en 2074, année du centenaire de l’autodétermination jurassienne.

L’exposition de Moutier s’ouvre sur une imposante installation : « Chrysalide ». La nymphe monumentale de l’artiste lyonnais Arnaud Laffond, lauréat de l’appel à projets artistiques lancé par Jura-24, se déploie du sol au plafond, illustrant la mue vécue par Moutier et le canton du Jura en attente de leur réunion. Elle symbolise également le monde en perpétuelle transformation. Sur sa paroi gonflable, la chenille projette les vidéos des rêves énoncés dans un questionnaire soumis aux Prévôtois et aux Jurassiens. Un algorithme d’intelligence artificielle a traduit leurs mots en images.

La visite se poursuit avec une vingtaine d’œuvres en trois dimensions, réalisées par onze classes jurassiennes dans le cadre du concours « Rêver 2074 ». Interactives, drôles ou sérieuses, technologiques ou en harmonie complète avec la nature, ces créations mises en scène par l’architecte designer Stéphane Schindelholz rivalisent de belles idées pour l’avenir.

Tout au long de l’été, l’exposition de Moutier propose plusieurs tables rondes publiques avec des personnalités romandes. On y dessine des pistes pour l’avenir du canton et on y lance des idées pour la Suisse de demain. Agrémentés des micros-trottoirs de Duja, les débats ne manquent pas de piquant !