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Conçu en même temps que la villa de Pury comme un prolongement « naturel » du bâtiment, le parc entourant le MEN fait actuellement l’objet de rénovations. Pour accompagner cette mue, l’équipe du Musée propose une nouvelle exposition en plein air, au milieu des arbres, des bosquets et des fleurs qui agrémentent cet écrin de verdure.

Sous le titre Grandeur nature, le parcours offre une balade subjective à travers les collections photographiques de l’Institution, en se focalisant sur les représentations de la nature, thème secondaire dans un fonds qui met plutôt l’accent sur les pratiques sociales et culturelles.

Et pourtant, comme tous les autres voyageurs, les ethnologues ne se sont pas privés de photographier la nature, que ce soit dans une perspective géographique (pour situer les peuples, documenter leur environnement, leurs ressources, leurs savoirs botaniques) ou dans une optique plus commune d’émerveillement.

Puisant dans les archives léguées par des scientifiques, des missionnaires, des commerçants et de simples voyageurs, l’équipe de conception souligne tout d’abord la récurrence de certaines images. Elle fait ensuite le choix de présenter six ensembles qui, outre l’obsession documentaire et la fascination du paysage, montrent combien ces photographes ont cherché à situer l’Homme dans la nature : jeux d’échelles, compositions géométriques, rapports entre architecture et paysage, moyens de transport au cœur d’environnements hostiles, personnages utilisés comme unités de mesure. Last but not least, le jardin revient continuellement, sous des formes variées, comme un lieu intermédiaire où l’Homme peut affirmer sa maîtrise de l’environnement.

Poétique et légère plutôt que didactique, Grandeur nature invite à flâner, à explorer, à rêver mais aussi à questionner le regard des voyageurs d’hier et d’aujourd’hui.

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Entrée libre