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Le nom du groupe est inspiré de la légende de Daïdarabotchi, une créature mystique géante tout droit sortie de la mythologie japonaise, si grande que ses mouvements façonnent le monde. Tout un programme pour un quintet à la frontière, justement, entre les mondes. Il y a quelque chose de très cinématographique dans la musique de Daïda. Une dimension rock progressif aussi, tant dans le son que dans les compositions, qui peut rappeler le côté tourmenté et révolté du groupe King Crimson. Des rythmiques effrénées, qui flirtent avec la transe des musiques techno, se mélangent aux thèmes et harmonies lyriques au gré des envolées des solistes. Car Daïda propose aussi des voyages musicaux mâtinés d’onirisme ou de nostalgie, avec souvent une touche épique.

La trompette d’Arno de Casanove se fait souvent planante, tandis que le batteur Vincent Tortiller et le contrebassiste Samuel F’Hima assurent une fondation inébranlable. Le guitariste Antonin Fresson donne un côté très rock à l’ensemble, tandis que le claviériste Auxane Cartigny s’impose comme un véritable couteau suisse, jouant tantôt le rôle du bassiste, tantôt celui de l’instrument harmonique, quand il ne se lance pas dans des solos d’anthologie.

Un groupe résolument original, emblématique du nouveau jazz français, qui emprunte aux musiques actuelles leur puissance tout en gardant l’improvisation au centre de son univers.