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Joël Pommerat a repris cette fable, mais l’a fortement modernisée. Il a réussi par son écriture à lier cette histoire à l’époque dans laquelle on vit. La principale thématique est la difficulté de surmonter le décès d’une personne proche. Comment continuer à vivre, à se projeter, à profiter d’être en vie sans culpabiliser ? On y trouve également un sujet très actuel: les familles recomposées. Comment trouver sa place au sein d’une maison, où il n’y a même pas de chambre pour soi ? Cendrillon comprend, sur un malentendu, qu’elle doit, à chaque minute de sa vie, penser à sa défunte mère. Culpabilisant de ne pas toujours être à la hauteur, elle prend en charge toutes les tâches ménagères les plus dures et les plus ingrates. Elle accepte de vivre dans le sous-sol, sans fenêtre. Elle s’isole. Ces belles-sœurs la prénomment « Cendrier » et sont cruelles avec elle, comme peuvent l’être des enfants jaloux dans une cour de récréation. Heureusement, une fée rocambolesque et pas très crédible, la pousse à revenir dans le monde et à se rendre à un bal où elle rencontrera… Cendrillon va, grâce à cette rencontre, reprendre goût à la vie.