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Harpagon n’aime personne, surtout pas ses enfants qui sont une menace pour son pécule. Il n’hésite pas à contrarier leurs projets amoureux pour garder sa bourse fermée. Quiproquos familiaux et rebondissements domestiques s’enchaînent dans un jeu de dupes entre nobles et valets, parents, enfants et soupirants.Dix ans après avoir présenté Le Malade imaginaire à Bienne, la compagnie Vol plané, de Marseille, revient porter la langue de Molière à nos oreilles en s’attaquant cette fois à L’Avare ; même figure centrale de folie, rapports tyranniques à la filiation, mariage forcé, abîmes et vertiges de la raison.Tout repose ici sur le jeu de quatre acteur·ice·s revisitant la pièce avec une insolente fraîcheur et une énergie sans borne. La compagnie Vol Plané donne à entendre la beauté de la langue de Molière dans une mise en scène légère, quasiment sans décor, glissant quelques allusions aux problématiques actuelles sur l’argent et ses tabous. C’est drôle et jubilatoire.