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«H24». Une série coup de poing sortie en 2022 sur Arte, proposée par Valérie Urrea et Nathalie Masduraud. En vingt-quatre films courts, les réalisatrices y ont donné la parole à autant d’autrices pour raconter les violences faites aux femmes dans leur quotidien. Harcèlement, agressions, tentatives de viol, coups, manipulation, insultes, lesbophobie, tous les épisodes racontent un fait réel avec une unité d’action, de temps et de lieu. 

Ces histoires, nous les connaissons. Ce sont les nôtres. Partout. Elles témoignent du sexisme banalisé, de la nécessité d’ouvrir les yeux sur ce que la société tente encore d’invisibiliser. 

Interpellée par ce travail, Mathilde Monnier a décidé de choisir neuf de ces situations, celles chargées d’une histoire de corps, pour inventer une danse qui exprime ces vécus. Qui dise l’espoir, aussi. Celui de voir les femmes renverser les rapports de force pour retrouver leur pouvoir. Un manifeste poétique, où l’immédiateté de l’adresse directe embarque le public sans plus jamais le lâcher.

Figure phare de la danse contemporaine française, distinguée par le Prix Ministère de la Culture et le Grand Prix SACD, Mathilde Monnier est à l’origine d’une quarantaine de chorégraphies qui ont été présentées à Avignon, Paris, New York, Vienne, Berlin et Londres. Elle dirige pendant vingt ans le Centre chorégraphique national de Montpellier, puis prend la tête du Centre national de danse à Pantin de 2014 à 2019. En 2013, elle est promue Chevalière de la Légion d’Honneur. Déjà à l’affiche du TPR en 2020 dans «Please Please Please» aux côtés de La Ribot, programmée avec elle la saison dernière dans «Gustavia» et coproduite dans «Records», elle revient à La Chaux-de-Fonds en poursuivant sa recherche d’écriture scénique du mouvement et sa volonté de déconstruire les langages chorégraphiques pour les renouveler.