culturoscoPe

Lecture du Lundi

Le « 4ème mur » de Sorj Chalandon raconte une histoire d’utopie et de fraternité dans un monde en guerre. En montant « Antigone » de Jean Anouilh à Beyrouth, le héros veut donner aux adversaires une chance de se parler. Un magnifique texte choisi et porté par le comédien Jérôme Ricca.

Roman poignant, récompensé par de nombreux prix littéraires, Le « 4ème Mur » de Sorj Chalandon, raconte une histoire magnifique qui résonne étrangement avec notre actualité. Il s’agit de monter en plein Beyrouth, Antigone, la pièce de Jean Anouilh, avec des acteurs issus des différentes factions politiques et religieuses impliquées dans le conflit qui déchire le Liban de 1981 à 1987. Une manière de « donner à des adversaires une chance de se parler en travaillant autour d’un projet commun. » dit l’auteur, par ailleurs fortement marqué par les massacres des camps de Sabra et Chatila. Le « quatrième mur » fait référence au terme qui désigne, au théâtre, le « mur » invisible que construit inconsciemment l’acteur entre la scène et le public et qui le protège. Utopie pour retrouver notre fraternité voilà le cadeau que nous offre le théâtre et la littérature.