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«Schön gits Euch» / Late Night «We love 80's» @ First Friday

Le nom de Bubi Eifach, qui évoque la simplicité d’un jeu d’enfant, leur va comme un gant. Il y a plusieurs années, c’est en effet avec son énergie juvénile que le quartette bernois du chanteur Bubi Rufener a conquis le public suisse alémanique. Et ce succès s’explique. Car, à ses débuts, Bubi Eifach proposait exactement ce qui manquait jusque-là sous nos latitudes: un rock’n’roll râpeux avec des textes mordants.

Sur scène, le groupe était particulièrement soudé, bruyant et brutal, prouvant au passage qu’un tel déchaînement était possible dans un pays aussi policé que la Suisse. Mais, avec le temps, il était inévitable que Bubi Eifach devienne adulte. Or, sur leur nouvel album, leur quatrième, nous découvrons que les quatre musiciens ont effectivement mis à profit le confinement pour grandir. Ils sont désormais plus matures, mais au bon sens du terme. Ils continuent de s’exprimer sans retenue et sans pincettes sur l’amour et le pays dans lequel nous vivons, mais ils ont élargi leur palette sonore pour la rendre plus colorée. Se situant quelque part entre les Sex Pistols et les Doors, certaines de leurs chansons sont toujours aussi tranchantes et puissantes, mais de temps à autre, ils nous offrent des plages plus calmes et songeuses avec du piano, du marimba ou des voix féminines. Pratiquement chaque morceau fait ainsi naître une atmosphère différente, un peu comme sur le «White Album» des Beatles. Et comme sur ce disque légendaire, les chansons forment un tout cohérent – à la sauce Bubi. Une approche old school peut-être, mais ayant engendré un grand album très prenant qui n’a rien de simpliste.

Bubi Rufener - vocals

Oli Hartung - guitar

Ere Gerber - bass

Gere Stäuble - drums