dimanche 14 mai 2023 – 18:00 Passé

lundi 15 mai 2023 – 19:00 Passé

Théâtre

Théâtre populaire romand TPR

Celle qui habitait la maison avant moi

Temple Allemand - La Chaux-de-Fonds
description

Le recueil «Celle qui habitait la maison avant moi» est une série de monodrames du « je » d’une femme seule qui vit dans un appartement du centre-ville d’une mégapole hanté par la femme seule qui y habitait avant elle : solitude et isolement, échecs amoureux, sentiment de perte. Le spectacle est un oratorio à trois voix : celle en arabe de la poétesse elle-même ; celle en français celle de la grande actrice syrienne francophone Nanda Mohammad ; et dans un idiome non identifié, la voix inouïe de l’improvisatrice française Isabelle Duthoit. Sur une scène vide, dans la pénombre mouvante d’un poète de la lumière, Christophe Cardoen.


Co-organisé avec l’ABC et le Club 44, ce mini-festival «Shaeirat» (poétesses) propose des courts spectacles poétiques arabe-français. À l’affiche, quatre femmes puissantes pour dire le Moyen-Orient d’aujourd’hui, entre passé colonial, fantôme de la guerre et perspectives de demain. «Mishwâr» (Lulu Rafat, Palestine) nous invite à partager les histoires qui forment l’expérience universelle et à déconstruire nos perceptions du monde. «Dodo ya Momo do» (Soukaina Habiballah, Maroc) fait s’entrecroiser les langues et les voix d’une grand-mère et de sa petite fille face à l’absence d’une mère. «Celle qui habitait la maison avant moi» (Rasha Omran, Syrie) dépeint le quotidien d’une femme dans un appartement hanté par son ancienne locataire. «À la saison des abricots» (Carol Sansour, Palestine) revient sur une histoire de vie toute entière, entre enfance, maternité et désirs inassouvis. 


Avec la complicité d’Henri Jules Julien, «Shaeirat» fait entendre et voir une poésie à l’écart des représentations occidentales, inscrites dans la lutte politique et sociale comme dans la revendication d’identités singulières.


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Informations complémentaires

En collaboration avec le Club 44, le Centre de culture ABC et le Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds



Biographie

Rasha Omran, née en 1964, est une poétesse syrienne et activiste politique bien connue, auteure de sept volumes de poèmes, dont dernièrement Celle qui habitait la maison avant moi (2018) et Épouse secrète de l’absence (2020), tous deux édités par Al Muttawasit. Elle a édité aussi une anthologie de la poésie syrienne contemporaine. Issue d’une famille d’artistes et d’intellectuels de la petite ville de Malaja dans le district côtier de Tartous en Syrie, elle dirigea le Festival International Al-Sindiyan pendant dix-huit ans avant que le régime de Bachar El Assad ne la force à l’exil en 2012. Elle s’installe au Caire.


Nanda Mohammad, née en 1977, est une comédienne syrienne formée au Conservatoire d’Art Dramatique de Damas où elle mène une carrière essentiellement au théâtre avant d’être contrainte à l’exil par la répression du soulèvement syrien en 2012. Elle s’installe au Caire d’où elle affirme une présence unique sur les scènes théâtrales du Moyen-Orient, dans les spectacles de Ahmed El Attar (The Last Supper, Before the revolution, Mama), Laila Soliman (Whims of freedom), Omar Abu Saada, ou Waël Ali (Sous un ciel bas). Avec Henri jules Julien elle a créé De la justice des poissons (2016-2018).


Isabelle Duthoit, née en 1970, De formation classique (premier prix de clarinette des conservatoires de Tours et Lyon, diplômée du CNSMD de Lyon), elle trouve son terrain de prédilection à la clarinette et à la voix dans l’univers de l’’improvisation libre (Triolid, Jacques Demierre, Trio canapé, Franz Hautzinger, Carl Ludwig Hübch, Zsolt Söres, Bertrand Gauguet, Johannes Bauer, Luc Ex, Jacques Di Donato, John Tilbury, Phil Minton…) Elle a développé seule une technique de chant singulier, un langage avant le langage, une voix organique. Résidente en 2008 à la villa Kujoyama à Kyoto pour approfondir son travail vocal en lien avec le monde sonore du Nô et du Bunraku, elle voyage en Mongolie en 2012 pour expérimenter les techniques du chant dyphonique.


Christophe Cardoen, né en 1966. Autodidacte, il vit et travaille à Grenoble. Plasticien de la lumière, il réalise et présente des installations, fabrique des appareils, des éclairages, des objets, des espaces. Lors de performances, il joue de la lumière avec des musiciens et des cinéastes, des acteurs, des danseurs, pratiquant l’improvisation. Il utilise la lumière et l’ombre comme une matière en soit. En associant des dispositifs électromécaniques, des obturateurs ou des surfaces réfléchissantes, à des sources lumineuses, il provoque des variations de rythmes, des scansions de lumières vives dans le noir profond et éprouve nos perceptions, visuelles, du temps et des lieux.


Henri jules Julien, né en 1964, ingénieur chimiste de formation, fait du théâtre, des créations radiophoniques pour France Culture, de la traduction, de la production – selon les nécessités. Il a longtemps vécu au Caire et à Casablanca. Il traduit de nombreuses poétesses arabes (Carol Sansour, Malaka Badr, Noor Naga, Jehan Bseiso, Soukaina Habiballah, Asmaa Azaizeh…), il a produit sur les scènes européennes des artistes égyptiens (Ahmed El Attar, Hassan El Geretly), marocains (Youness Atbane, Khalid Benghrib), syriens, libanais… Il a mis sur scène des poèmes de Testimony de Charles Reznikoff avec Sophie Agnel et Victor Ponomarev, et écrit et mis sur scène deux spectacles bilingues français-arabe : De la justice des poissons avec Nanda Mohammad, David Chiesa, Christophe Cardoen, et Mahmoud & Nini avec Virginie Gabriel et Mahmoud El Haddad.




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Détails Site Itinéraire

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Rue du Temple-Allemand

2300 La Chaux-de-Fonds

AG Culturel