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Inspiré du conte Demoiselle Maleen des Frères Grimm, L’Amour vainqueur est une opérette tout public mise en scène par Olivier Py, qui en signe également les mélodies et les alexandrins blancs. Au centre de l’intrigue, une princesse amoureuse dont le père condamne les sentiments. Refusant de renier son désir, la jeune femme est jetée pendant sept ans dans une tour. Quand elle en sort, le pays qu’elle connaissait n’est plus que cendres et la guerre fait rage, tisonnée par un général fou. Toujours éprise de son prince, Maleen devra affronter le chef des armées pour retrouver l’élu de son cœur. Dans un décor cinématographique inspiré des castelets et du théâtre de tréteaux, ce texte initiatique place une femme d’action à la tête de son intrigue et se joue des clichés de genre en inversant les caractères et les polarités. On s’y bat, on regarde dans les yeux le mal incarné, mais on y chante, danse, rit aussi. Entre deux airs de piano, la langue claque et coule de source pour nous rappeler que seul le respect de nos flammes intérieures est à même de remettre de la couleur dans notre humanité.

Metteur en scène, comédien, écrivain et poète, le Français Olivier Py entre en 1987 au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris et entame en parallèle des études de théologie. Dix ans plus tard, il se voit confier la direction du Centre dramatique national d’Orléans, qu’il quitte en 2007 pour diriger l’Odéon-Théâtre de l’Europe. En 2013, il prend les rênes du Festival d’Avignon, où il est reconduit jusqu’en 2022. Son travail fait une place de choix à une parole engagée et ses prises de position publiques vilipendent régulièrement les absurdités de la politique culturelle, l’injustice sociale et la montée des extrémismes. Il revendique la pratique d’un théâtre de l’excès, où le lyrisme et la farce sont catalyseurs de réactions exacerbées. Créé en exclusivité lors du 73e Festival d’Avignon, « L’Amour vainqueur » est sa quatrième réinterprétation des Frères Grimm.