culturoscoPe

Le projet «Radio One», qu’Airelle Besson nous présente ici, est une continuation de son parcours qui prend pourtant déjà des airs d’aboutissement. La trompettiste compose, arrange, écrit les textes de ce groupe pour un résultat étonnamment varié et homogène à la fois, qui synthétise toutes les matières vivantes de son riche univers. L’alchimie entre sa trompette et la voix de la chanteuse suédoise Isabel Sörling (extraordinaire instrumentiste de sa voix). Le quartet atteint des instants de pure magie, grâce aux pianos, rhodes et synthés basse de Benjamin Moussay, véritable pivot de cet ensemble, et à la batterie de Fabrice Moreau, maître du groove et aquarelliste en même temps. Leur musique est vive et hypnotique, facile et réfléchie, intérieure et débridée. Libre.

En collaboration avec Les Murs du Son 

Récompensée par une Victoire du jazz en France en 2015, Airelle Besson incarne ce qui fait le jazz européen d’aujourd’hui. Il est multiple, audacieux, autant structuré qu’aventureux, parfois contemplatif, et se décline enfin de plus en plus souvent au féminin. Ces qualificatifs s’appliquent parfaitement au parcours d’Airelle Besson, qui commence à Oxford en Grande-Bretagne par l’apprentissage de la trompette et se poursuit notamment à Paris au Conservatoire national supérieur de musique et de danse, où elle obtient en 2002 le premier prix de jazz. Elle rencontre au fil de ce parcours des professeurs prestigieux comme Wynton Marsalis ou Glenn Ferris, et balade sa trompette de la Suède aux Etats-Unis. En 2003, elle est lauréate du concours international de jazz de La Défense (prix de composition et de soliste et premier prix de groupe avec son quintet Rockingchair). En 2008, elle obtient un Djangodor (catégorie « nouveau talent ») et, en 2015, le Prix Django-Reinhardt de l’Académie du jazz, «musicien de l’année 2014».