NOUS UTILISONS DES COOKIES

En poursuivant votre navigation sur le culturoscoPe site vous consentez à l’utilisation de cookies. Les cookies nous permettent d'analyser le trafic, d’affiner les contenus mis à votre disposition et renseigner les acteurs·trices culturel·le·s sur l'intérêt porté à leurs événements.

 Plus d'infos 
26 oct 2019 > 16 nov 2019
Passé
©DR

Exposition

La forme délirante et le sujet automate

Espace Smallville - Neuchâtel

Au cœur de l’hiver glacial, Ophélie Winter fait sa première apparition publique à Boulogne Billancourt pendant que James Turrell survole les cratères desséchés de l’Arizona. Nixon, lui, dynamite sa carrière à la Maison blanche, coulé par le Watergate. Le ciel se voile. Le millésime 1974 sera mauvais pour le vin. Mauvaise période également pour Captain Marvel qui découvre, après plusieurs mois passés sur une lune de Saturne, qu'il est atteint d'un cancer des poumons, provoqué par le « composé 13 ». Il l'avait inhalé par mégarde lorsqu’il empêcha le super-vilain Nitro de dérober une bonbonne de ce gaz toxique.

Cette même année verra la naissance des deux artistes concepteurs de la nouvelle exposition présentée à Smallville pour sa rentrée automnale : la bernoise Juliette Blindmann* et le berlinois Karl Heinrich Artschwarz**, dont les noms pourraient évoquer le bestiaire de DC Comics. Réunis pour la première fois au sein d’un artist run space, la radicalité des deux plasticiens va faire des dégâts. Mobilier mitraillé, monochromes figuratifs noirs aux traits démoniaques et linges de cuisine peints, le tout piégé dans un décorum aliénant, seront au menu. Le Gombrich fume, il va bientôt s’enflammer. Tout est dit, tout est fait. La mode est à la collapsologie, aux temps apostoliques.

Dans une ambiance à la Christopher Nolan, notre destin semble scellé. Vengeur, Le terroriste Bane a vidé l’asile d’Arkham et projette d’autres destructions massives. Après Gotham city, Smallville devrait en payer les frais.

Proposition sombre, vision proche du pessimisme le plus profond, teinté d’une goutte d’humour noir, ce projet intervient dans un contexte environnemental et sociétal qui sent l’acajou amer carbonisé. La forme délirante et le sujet automate évoque une forme de fin, les temps modernes, la machine qui se détracte rendue folle par une cadence infernale. Un présent devenu dément aux trousses d’un futur dystopique, qui vraisemblablement va exploser en mille morceaux, fracassé contre la cimaise d’une exposition dans une téléologie catastrophique.


*Juliette Blindmann
Née le 28 juillet 1974 à Blainville-Crevon
Vit et travaille à Berne

*Karl Heinrich Artschwarz
Né à Trèves, en Allemagne, le 5 mai 1974
Vit et travaille à Berlin


Ouvert le samedi de 14h à 17h et sur demande

Détails Site 078 661 02 70 Réservation Itinéraire

Espace Smallville

Chemin des Péreuses 6B

2000 Neuchâtel