Exposition
TOUCHY FEELY FESTIVAL Stéphanie Rosianu & Vanessa Schindler, Lecture de Saul Pandelakis
Espace Libre - Bienne
22.03. - 23.04.23 TOUCHY FEELY FESTIVALFR Les émotions sont le lieu où nous apprenons à connaître les contours de nous-mêmes, en tant que corps individuels et collectifs, en tant que sujets sensibles et ressentants. Dans la société contemporaine, la zone des émotions fait l'objet d'une surveillance et d'une négociation constantes. Elle est souvent considérée comme une faiblesse féminine, un signe d'instabilité personnelle et une menace pour la productivité. En tant que telle, nous sommes encouragés à maîtriser, réprimer ou même craindre les états émotionnels intenses.
TOUCHY FEELY FESTIVAL explore la politique des émotions dans la pratique artistique contemporaine. Une architecture d'exposition multisensorielle de Stéphanie Rosianu accueille un programme d'interventions de Saul Pandelakis, Simona Ferrar et Vana Kostayola, Andrea Marioni, Luca Depietri et Lumpenstation. L'installation et le programme d'événements vise à transformer espace libre en une zone émotionnelle de vulnérabilité, de tendresse, de scandale et d'euphorie.
PROGRAMME:
22.3.2023 / 19h
Vernissage
Installation, Stéphanie Rosianu & Vanessa Schindler
"La Séquence Aardtman", lecture de Saul Pandelakis à 19h 30
Stéphanie Rosianu à imaginé une installation immersive et in-situ composée, entre autres, des pièces en biorésine réalisées en collaboration avec la designeuse Vanessa Schindler, qui travaille cette matière depuis plusieurs années. L'installation questionne notre rapport au domestique et accueille les différentes interventions qui auront lieu durant le festival. Le projet vise à perturber nos stéréotypes de la vie domestique en explorant des versions du foyer en désaccord avec sa représentation normative.
Le soir du vernissage à 19h30, l'auteur et chercheur Saul Pandelakis, invité par Rosianu fera une lecture de son roman de science fiction "La Séquence Aardtman": “Alors que la Terre devient progressivement inhabitable, les êtres humains restants doivent cohabiter avec des bots post-singularité.” Suite à la lecture, un exemplaire sera à découvrir dans notre espace livre.
“Mon travail est régulièrement traversé par la question de la matérialité du texte qui est comprise dans son étymologie même : texte, textile et texture ont la même racine latine du verbe « texo » qui signifie «tisser ». Ainsi, mes textes ont souvent pris la forme d’installation textile déployant des environnements visuels qui mettent en lumière l’usage que nous faisons des mots dans notre société” - Stéphanie Rosianu
Ce projet n'aurait pas vu le jour sans l'aide de Simon Jousson, Julie Folly, Lucie Sgalmuzzo, Myriam Ziehli et Alula.
Le projet est soutenu par la Ville de Lausanne.
Samedi 1.4. / 15-17h
Workshop performative
Vana kostayola & Simona Ferrar “Daddy says”
"Daddy says" est un atelier performatif sur les mots du père, les vrais pères mais aussi les figures paternelles, et les substituts patriarcaux comme symboles d'autorité et de pouvoir. Nous improviserons et jouerons avec les mots, les expressions et les mouvements pour exhumer des confessions sur les mots et les idées de nos pères, passant librement du personnel au politique et vice-versa. Comment ces mots forgent-ils le présent? Qu’est-ce que le père meut en nous?
Ouvert à touxtes, aucune expérience de la performance n'est nécessaire. Inscription : espace.libre.bienne@gmail.com, jusqu'au 30.3.
Les projets artistiques de Vana Kostayola engagent les professionnel.les et les amateurs.rices dans une performance participative entre un atelier d'autoréflexion et un acte théâtral immersif dans un décor aux détails surréalistes. Avec ses collaboratrix, elle explore l'espace conceptuel où la fiction et la réalité se confondent. Tentant de mettre le public à sa place active, elle propose des actes absurdes de prise de décision, d'auto-thérapie ou d'interactions de jeux de rôle. Elle collabore avec des artistes du théâtre et des arts visuels, interagissant en même temps avec différentes disciplines comme les médecinx, les historienx et les éducateurix, essayant de les mettre touxtes "sur scène" en mélangeant les contradictions de chacunx.
Simona Ferrar passe par la performance, la danse et l’écriture pour questionner le monde. Elle s’intéresse à comment nos corps reflètent les rouages de notre société, et à la qualité des échanges qu’ils entretiennent avec le reste du vivant. Elle mène depuis 2021 un projet de recherche artistique sur les seins des femmes* et des hommes, qui se déploie sous une diversité d’expressions : le Festival des seins en 2022, le podcast « Les seins des hommes » en 2023, et son seule-en-scène dans lequel elle raconte l’histoire de ses seins, actuellement en cours de création.
Mercredi 19.4. / 19h
Performance, conférence, apéro
Andrea Marioni “I did art to be with others : i Got only solitude”, 19h
Luca Depietri x Christoph Schlingensief, 20h
Soirée présentée en collaboration avec Lumpenstation
« En rentrant une nuit à la maison avec un ami curateur, je lui partage mes angoisses de ne pas recevoir d’invitations pour des expositions, pourtant je viens de faire trois expositions dans plusieurs villes Suisses. Mon ami écoute un moment et puis me dis: Tu sais c est pas ton travail le problème. Le truc tu vois; si le monde de l’art est une famille et les vernissages des réunions, on ne sait jamais qui t’as invité et pourquoi, à quelle branche t’appartient... »
Andrea Marioni raconte des anecdotes, souvent tragico-comiques de ses tentatives de rentrer dans un monde qui lui ferme régulièrement les portes et dont il continue à rentrer par la fenêtre, voir tout simplement de camper dans le jardin. En évitant le règlement de compte, ses textes racontent la partie émotive du refus par l’institution, démasquent des relations humaines basées sur l’arbitraire et l’absurdité comique des stratégies de carrière.
Si la recherche de solutions en essayant d’élargir le champs de l’art en dehors des sentiers battus et des lieux conventionnels est une possibilité, celle-ci provoque néanmoins de la marginalité et cet isolement affecte régulièrement la santé mentale. En résistance à l’état d’esprit du « ça marche comme ça » cette performance-diffusionradiophonique-lecture-installation donne la voix à tout ce qu’il faut pas dire pendant les réunions de famille.
22.03. - 23.04.23 TOUCHY FEELY FESTIVAL
DE
Emotionen sind der Ort, an dem wir die Konturen unserer selbst kennenlernen, als individuelle und kollektive Körper, als sensible und fühlende Subjekte. In der heutigen Gesellschaft werden unsere Emotionen ständig überprüft und verhandelt. Sie werden oft als (weibliche) Schwäche, als Zeichen persönlicher Instabilität und als Bedrohung der Produktivität angesehen. Daher werden wir dazu angehalten, intensive emotionale Zustände zu kontrollieren, zu unterdrücken oder sogar zu fürchten.
TOUCHY FEELY FESTIVAL erforscht die Politik der Gefühle in der zeitgenössischen Kunstpraxis. Eine multisensorische Ausstellungsarchitektur von Stephanie Rosianu und Vanessa Schindler beherbergt ein Programm mit Interventionen von Saul Pandelakis, Simona Ferrar und Vana Kostayola, Andrea Marioni, Luca Depietri und Lumpenstation. Die Installation und das Veranstaltungsprogramm zielen darauf ab, espace libre in eine emotionale Zone der Verletzlichkeit, Zärtlichkeit, des Skandals und der Euphorie zu verwandeln.
PROGRAMM:
22.3.2023 / 19 Uhr
Eröffnung, Installation, Stéphanie Rosianu & Vanessa Schindler
"La Séquence Aardtman", Lesung von Saul Pandelakis um 19.30 Uhr
Stéphanie Rosianu hat eine immersive In-situ-Installation geschaffen, die unter anderem aus Formen aus Bioharz besteht, die in Zusammenarbeit mit der Designerin Vanessa Schindler hergestellt wurden.
Die Installation hinterfragt unser Verhältnis zum Häuslichen und beherbergt verschiedene Interventionen, die während des Festivals stattfinden werden. Rosianus Arbeit zielt darauf ab, unsere Stereotypen des häuslichen Lebens aufzubrechen, indem sie Versionen des Zuhause erkundet, die im Widerspruch zu konventionellen Darstellungen stehen.
Am Eröffnungstag wird der Science-Fiction-Autor und Forscher Saul Pandélakis auf Einladung von Rosianu, aus seinem Roman "The Aardtman Sequence" lesen: "Als die Erde allmählich unbewohnbar wird, müssen die verbliebenen Menschen mit post-singularen Bots zusammenleben." Nach der Lesung wird ein Exemplar zur Konsultation im „espace livre“ bleiben.
"Meine Arbeit hinterfragt die Materialität des Textes, die schon in seiner Etymologie angelegt ist: Text, Textil und Textur haben die gleiche lateinische Wurzel des Verbs "texo", was "weben" bedeutet. So haben meine Texte oft die Form von Textilinstallationen angenommen, die aufzeigen, wie wir Worte in unserer Gesellschaft verwenden" - Stéphanie Rosianu
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