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L'oratorio parlé « Kalavrita des milles Antigone » de Charlotte Delbot raconte l'hommage des femmes d'un village du Péloponnèse à leurs pères, maris et frères tués par le Nazis en décembre 1943. Deux récitants, une harpiste, un pianiste également saxophoniste et le violoncelliste Jacques Bouduban redonnent voix à ces femmes. Un spectacle poignant qui n'est pas sans résonance avec les récents assassinats de civils en Ukraine. En 1943, les troupes allemandes, harcelées par les partisans, encerclent le village de Kalavrita. Tous les hommes de 16 à 70 ans sont fusillés. En 1982, Charlotte Delbo, résistante et rescapée d'Auschwitz, tire une nouvelle bouleversante de ce crime de guerre qui montre la noblesse de ces paysannes acharnées à rendre à leurs morts un dernier hommage.