mercredi 29 septembre 2021 – 20:00 Passé
Musique
SWISS PIANO TRIO
Temple du Bas - Neuchâtel
SWISS PIANO TRIO
Angela Golubeva, violon / Joël Marosi, violoncelle / Martin Lucas Staub, piano
C’est à une soirée de pur romantisme que le Swiss Piano Trio convie les auditeurs pour ce premier concert de la saison :
Robert Schumann (1810 – 1856)
Fantasiestücke op. 88
Romanze: Nicht schnell, mit innigem Ausdruck
Humoreske: Lebhaft
Duett: Langsam und mit Ausdruck
Finale: Im Marsch-Tempo
Clara Schumann (1819 – 1896)
Trio op. 17 en sol mineur
Allegro moderato
Scherzo - Trio
Andante
Allegretto
Anton Arenski (1861 – 1906)
Trio op. 32 en ré mineur
Allegro moderato
Scherzo: Allegro molto
Elegia
Finale: Allegro non troppo
Durée : environ 120’ (pause incluse)
À propos des compositeurs :
Conçu pour des interprétations domestiques, le recueil des Fantasiestücke op.88 de Schumann est, de l’aveu du compositeur, de nature plus « délicate » que ses autres œuvres de chambre pour piano et cordes. Il n’en demeure pas moins sublime, tout de sensibilité et de fragilité, propice aux plus belles couleurs sonores dont disposent ses interprètes.
Le trio de Clara Schumann prouve – une fois encore – que les tâches ménagères et autres obligations familiales auront empêché bon nombre de génies féminins d’éclore à leur juste valeur. Si la pianiste Schumann est, aujourd’hui encore, considérée comme une des plus brillantes interprètes de tous les temps, ses élans de compositrice ont en effet très vite été coupés par un mari qui préféra que son épouse s’occupe de manière « plus constructive »…
Arenski fut très marqué par l’amitié et la musique de Tchaïkovski, surtout par l’épique Trio avec piano de 1881/82. La Russie ne connaissait guère le trio avec piano avant celui de Tchaïkovski, instaurateur d’une tradition de trios élégiaques ou commémoratifs, comme les deux Trios élégiaques (le second est en souvenir de Tchaïkovski) composés par Rachmaninov en 1892/93. Tout juste un an plus tard, Arenski rédigea son propre trio en ré mineur, conçu comme un mémorial à son ami (qui était aussi celui de Tchaïkovski) le violoncelliste Karl Davidoff, mort en 1889 et qui dirigeait le Conservatoire de Saint-Pétersbourg quand il y était élève.